Pour une première expérience, la Méditerranée est un terrain de jeu assez complexe. Les vents changent sans cesse et peuvent passer par les quatre points cardinaux en moins de 24 heures. Ceci rend le choix des étapes difficiles puisque les baies protégées des quatre côtés n’existent pas. Le vent est également très capricieux car il peut être très calme un jour puis d’une très grande force le lendemain. Nous devons donc bien prévoir nos étapes afin de ne pas transformer notre voilier en bateau à moteur lors des jours de petit vent, et faire très attention au mistral ou libeccio qui nous feraient découvrir les abîmes de la Méditerranée.
Nous sommes cependant très positifs sur ces 500 premiers miles et avons fait de très belles découvertes. Nous apprenons à prendre le temps et à donner une nouvelle perspective à notre vie. L’idée principale derrière ce voyage est de profiter de la vie et de nos enfants et je pense que les filles apprécient ce moment passé avec nous. Cloé aime moins les longues journées de navigation puisqu’elle a plus facilement le mal de mer, mais adore se promener, nager et faire des randonnées. Léa tant qu’à elle, est un vrai matelot, et son caractère se précise de plus en plus, c’est devenu un petit clown, toujours à chercher ce qu’elle va pouvoir faire comme blague.
Les deux aiment participer aux petites manœuvres et lorsque nous ne naviguons pas, elle joue à faire des virements de bord avec les génois.
Tant qu’à Stef et moi, nous avons réappris à vivre ensemble. Après huit ans de travail acharné et d’études, nous ne faisions que nous croiser à Montréal et nos rattrapons le temps perdu.