Nous n’avions aucune expérience de vie sur un bateau avant de partir, notre apprentissage c’est donc fait d’erreurs, d’oublis et de tests. Voici quelques anecdotes.

  • Toujours bien ramasser le bateau avant de partir. Le vent peut monter rapidement et une vague de côté tout faire chavirer dans le bateau. Bilan à ce jour : une tablette cassée et un vrai bazar à ramasser.
  • Prévoir les petites collations avant de partir ou les mettre dans les bacs sous les sièges. Je me suis battu 6 mois contre les éléments avant de m’y contraindre. Imaginez le bateau en gite (penché) à 45 degrés, les filles qui veulent des biscuits, qui sont bien sûr du mauvais côté du bateau. J’ai développé deux techniques : Le ouvert/fermé rapide des placards en plongeant la main pour essayer d’attraper les fameux biscuits, et le plaquage avec le coude du contenu du placard tout en essayant d’attraper les dits biscuits. Aucune de ces deux techniques ne fonctionnent et je me retrouve la plupart du temps assommée par le contenu du placard. Bilan : je ne m’obstine plus, j’ai des bleus partout, je sors donc un assortiment de collation avant de partir, sans les laisser trainer sinon je dois les chercher partout en navigation.
  • Sur un bateau, il y a un capitaine en l’occurrence Stéphane et un amiral, moi. Chacun à un rôle bien défini. Le capitaine prend les décisions et l’amiral les critiques.
  • L’amarrage à quai a été tout un apprentissage. Il y a plusieurs façons de s’amarrer. Tout le temps que nous allions dans une marina, il y avait généralement quelqu’un pour attraper les amarres et nous les renvoyer. En Grèce, les ports étant abandonnés, il a fallu se débrouiller seul. Stef reste à la barre pendant que je m’occupe des amarres. Du haut de mes 1m50 et handicapée par ma souplesse légendaire, j’ai donc appris à me propulser du bateau avec une amarre dans les bras tout en espérant atteindre mon but…le quai. Je n’ai eu à ce jour aucun raté, pourvu que ça dure!