Pourquoi être allé en Tunisie!

Notre décision d’aller en Tunisie fut motivée principalement par le prix attractif de la voilerie. Notre génois était déchiré … Cette grande voile qui propulse le bateau a somme toute son importance dans notre programme.

À quelques heures des côtes tunisiennes, une petite appréhension a commencé à gagner l’équipage. Quelle idée d’aller dans un pays où la moitié est en zone rouge selon les gouvernements canadiens et français, c’est-à-dire qu’il faut y éviter tous voyages.

Il y a certes régulièrement des attentats, mais n’y en a-t-il pas eu aussi à France? Cela ne nous empêcherait pas d’y aller. Et puis, nous n’avons pas prévu d’aller dans les zones rouges. Nous sommes donc rentrés relativement confiant dans le port de Monastir où la capitainerie nous attendait.

Nous avons tout de suite pu apprécier les lenteurs de l’administration tunisienne. Stef est parti plus d’une heure pour faire notre dédouanement. Il est revenu avec un douanier et un policier qui ont inspecté notre bateau. Ils cherchaient surtout à savoir si nous avions de l’alcool et des armes. Pas de problème avec les armes, notre collection se limite à un jouet en plastique. Mais l’alcool est un autre problème puisque nous avons une réserve de bière et de vin dans les cales. Heureusement, Stef a montré un placard presque vide et ils n’ont pas cherché plus loin.

La révolution a eu comme effet positif de réduire la corruption, même s’il est toujours possible grâce à quelques billets d’obtenir ce que l’on veut. Les autorités, d’après ce que l’on a entendu dire, en abusent moins.

Durant le mois que nous sommes restés en Tunisie, nous n’avons senti aucun danger. Il y a de nombreux policiers, les gens sont très prévenants et à partir du moment ou l’on respecte les zones non-recommandées, nous recommanderions à n’importe qui d’aller en Tunisie.

Malheureusement, le nombre de touriste a beaucoup diminué depuis la révolution. De très nombreux hôtels touristiques sont complètement abandonnés et le nombre de touristes rencontrés est moindre. La plupart viennent de Russie, ce qui n’est pas forcement positif pour la Tunisie. Les Russes n’étant pas très appréciés du fait de leur tenue plutôt découverte et leur tendance à boire trop de vodka.  

Notre nouveau génois.

Grand hôtel complètement abandonné.