Le carénage qui devait durer une semaine en dura trois.

Après la Crète, nous sommes rapidement remonté vers Preveza où nous avions réservé pour sortir le bateau de l’eau et faire le carénage. Nous étions optimiste et avions prévu seulement une semaine, le temps de mettre un coup de peinture et hop dans l’eau.

À la sortie de l’eau Stef avait même prévu peindre, polir la coque et traiter le teck dans le même weekend. On voit bien là l’intellectuel qui n’a jamais travaillé de ses mains et qui n’a aucune idée dans quoi il s’embarque. N’ayant pas beaucoup plus d’expérience, je l’ai laissé aller tout en lui disant que de poncer un bateau de 12 mètres ne se faisait pas en 10 mn.

De fils en aiguille, nous nous sommes aperçu qu’il y avait probablement 20 ans d’antifouling sur la coque et qu’il ne fallait pas poncer, mais gratter. Stef étant perfectionniste, une fois le grattage fini, il a voulu ramener la coque au gelcoat pour faire un traitement anti osmose, bref, un travail acharné et nous avons changé la date de mise à l’eau.

J’ai même dû faire de l’époxy et le joins de quille. Nous étions épuisés. Généralement, les gens le font faire, mais nous n’avions pas 4000 euro à mettre pour ces travaux.
Au bout de trois semaines, nous n’avions plus de bras, plus de dos, mais une coque toute belle.