L'Inde n'est comme aucun autre pays...Elle peut être choquante, drôle, écœurante, attachante, surprenante, fatigante, assourdissante, et dans tous les sens incroyable!

Incredible India vue par Esploristo

Un homme d'un certain âge se fait renverser dans la rue. Le choc est assez violant, il reste à terre. Le chauffeur du rickshaw (un gros tricycle à moteur) qui l'a renversé essaie de le relever. Le vieil homme refuse, il a mal. Le chauffard le pousse donc sans ménagement sur le côté afin de pouvoir continuer sa route. Les rickshaw suivants passeront a côté du blessé comme si c'était un chat écrasé!

Il faut faire très attention en marchant, le piéton n'a absolument aucune priorité, ni sur les trottoir (quasi inexistants) ni en traversant la route. Il faut une attention de tous moments afin d'éviter les vaches, les vélo, autorickshaw, les voitures et les autres piétons. Généralement, lorsque l'on traverse, on s'engage et le véhicule passe derrière le piéton...mais pas en Inde, le véhicule passera entre toi et le trottoir (ou ce qui en fait office), même s'il y a moins d'un mètre de libre. Hors de question qu'il passe derrière même s'il y a de la place. Il préfèrera t'écraser.

Quand quelqu'un est fatigué, il se couche par terre directement là où il se trouve. On a vu des hommes et des femmes allongés dans les musées, d'autres sur le trottoir en face de leur maison, dans les temples, au bord de la route...on pourrait pensé que ce sont les pauvres sans domicile, mais non, que nenni!

La vache est sacrée en Inde, c'est la "vache mère", la mère universelle, puisqu'elle donne son lait à tous et pas seulement à son veau. Cette gao mata est donc bien plus respectée qu'un petit vieux qui se fait écraser! Elle est tellement vénérée que son urine est collectée. On en a même vu se précipiter sur la pauvre bête alors qu'elle pissait afin de s'asperger de la tête aux pieds de son urine.

La vache se nourrit de se qu'elle trouve dans la rue et comme il y a autant de plastique que de restes alimentaires, on a vu beaucoup d'animaux difformes.

La chèvre n'est pas sacrée, mais elle prend quand même ses aises!

Vous connaissez Ganesh, ce dieu à tête d'éléphant. Il est fréquent de trouver à l'entrée des temples un vrai pachyderme qui offre sa bénédiction contre quelques roupies. Autant nous avons résisté au plaisir de se faire bénir à la pisse de vache que nous avons essayé celle à coup de trompe d'éléphant. L'animal attrape autant les pièces que les billets, une fois l'argent bien en sécurité il passe sa trompe sur ta tête. C'est parfois un peu humide s'il vient de boire et c'est quand même un peu dure pour la tête...sa trompe pèse quand même 100kg pour environ 100.000 à 150.000 muscles!

En occident, on râle après les enfants quand ils mangent avec leur doigts, en Inde, c'est le contraire, on mange avec la main, mais attention avec la droite uniquement. Cloé qui est gauchère, s'est fait reprendre plusieurs fois par les serveurs...la main gauche fait office de papier toilette!

Quand ils mangent, ce n'est pas du bout des doigts, mais à pleine main dans l'assiette. Ils mélangent et malaxent, pendant quelques minutes, le riz et le dhal afin de prendre une pelletée qu'ils enfournent dans le fond de la gorge.

Les repas sont servis sur une feuille de bananier qui sera jetée avec les restes...bonne technique pour ne pas avoir à faire la vaisselle.

L'Inde est le pays le plus sale que l'on ait visité et on a matière à comparaison. Les indiens jettent tout dans la rue, les restes de nourriture, les poubelles, les plastiques, vieilles chaussures, les bouteilles etc. Ils ne jettent pas dans un endroit précis, mais n'importe où. Les rues sont jonchées de déchets et de bouse de vache. Une puanteur se dégagent des rivières, les égouts sont à ciel ouverts et le pire, c'est quand on dit aux gens que c'est sale, ils sont surpris. L'état de crasse dans lequel ils vivent ne semble pas les choquer.

Rivière en plein centre de Chennai. Soyez heureux de n'avoir que les images et pas l'odeur!

Il n'y a aucun doute, l'expression file indienne vient bien des indiens d'Amérique, car en Inde c'est une notion totalement inconnue. Il serait plus juste en Inde de parler de mêlée indienne. C'est la bousculade sans retenue pour entrer dans les bus. Pour éviter l'affrontement, nous nous sommes toujours organisés pour monter à la ville de départ du bus. On a juste du pratiquer notre jeu de coude une fois, mais avons du laisser passer trois bus avant de réussir à monter dans un.

Une grosse partie de l'informatique mondiale est maintenant fait en Inde. On se demande comment une telle avancée technologique puisse rivaliser avec ce pays tellement ancré dans ses coutumes, sa pauvreté et son manque de dynamisme. Il n'y a jamais de travaux finis; les gravas restent au sol, les façades sont détruites pour une route qui ne semble jamais se faire.

Les machines à coudre sont toujours à pédales.

Pas d'eau courante dans tous les quartiers.

Les hôtels bons marchés ne sont pas bien insonorisés et nous avons pu régulièrement assister le matin a un concert guttural. On a du mal à expliquer comment un tel bruit pouvait sortir de la gorge des indiens, mais ils y mettaient du cœur car le raclement dure un bon 5 minutes et à distance, on a l'impression qu'ils recrachent leur poumon. Est-ce du à la pollution? on n'a pas osé demander.

Les indiens sont de gros amateurs de selfie, et le sud étant moins touristique que le nord, les filles ont été bombardées, à tel point que dans un temple, particulièrement populaire un jour de prière, elles ont été prises en photo par 81 groupes différents! Lady Gaga n'en fait pas autant!

La population indienne augmente chaque année de 20 millions d'habitants, si on compare avec le Canada, cela veut dire que tous les deux ans; ils doublent la population du Canada (37.5 millions en 2019). Étrangement, on ne voit pas beaucoup d'enfants dans les rues du sud de l'Inde.