Notre point d’arrivé à Porto Lindo est plutôt décevant. Beaucoup de bateaux sont à l’abandon, l’eau n’est pas très belle et le port n’est qu’une vaste zone de carénage. L’accueil est salé : 185 $ de droit de navigation et l’immigration ne se fait qu’à Portobello où il faut débourser 100$ de visa par personne. Sachant que ce visa n’est nécessaire que pour les étrangers arrivant en bateau, la note est difficile à avaler. Une option plus intéressante s’offre à nous. Prendre un visa gratuit de 48 heures seulement et aller par voie terrestre au Costa Rica. Un petit tour dans le village de Portobello qui pourrait avec un peu de rénovation être magnifique. C'est dans ce fort qu'étaient stockés les trésors pillés par les Espagnols aux Incas pour les envoyer ensuite en Europe.

Après vérification de la météo, nous avons décidé de changer de mouillage afin de sécuriser le bateau. Nous avons pris une bouée à Panamarina. La pire entrée de marina jamais vu. Un chenal étroit, des vagues dans le dos qui nous font surfer et un virage à anticiper sur bâbord. A peine arrivé, que la course commence, entre préparer le bateau (fermer l’eau, le gaz, les choses qui trainent, etc), faire le sac pour le voyage au Costa Rica et notre entrée à la marina que dans notre précipitation, Stef a percé l’annexe sur le ponton.

À 18H, nous n’étions toujours pas parti et comme les grandes villes ne sont pas forcément recommandables la nuit, nous décidons de ne partir que le lendemain avant l’aube.

Longue journée de transport. Comme il ne nous restait plus que 24H pour sortir du pays, nous sommes partis à 5H30 et 3 bus plus tard, nous sommes arrivés à 21h30 à David à l’ouest du pays. Nous traversons la frontière le lendemain pour de nouvelles aventures au Costa Rica.