Nous quittons Moorea pour rejoindre Raiatea dans les îles sous le vent et dans la foulée, nous devions faire l'immigration et quitter la Polynésie.

Nous avons passé un an entre notre arrivée aux Marquises, première étape magique, marquée par des rencontres inoubliables avec des polynésiens dont la générosité et la simplicité dépasse l'entendement. Puis les Tuamotu, atolls paradisiaques, avec seulement quelques cocotiers pour perturber les décors et enfin Tahiti et les îles sous le vent, qui regroupent le plus beau des Marquises et des Tuamotu soit les paysages verdoyants et les lagons turquoises. Bref en quelques mots, juste pour être sur que l'on vous a bien alléché, des odeurs de fleurs et de fruits, une eau translucide à 32 degrés, un peuple accueillant, des poissons juste au pied du bateau...

C'est donc à reculons que nous allons à terre pour faire notre sortie. Mais, le temps passe tellement vite en Polynésie qu'une journée s'est volatilisée entre Moorea et Raiatea et nous nous sommes présentés un samedi à la gendarmerie pour faire l'immigration...autant dire que c'est impossible!

C'est contents mais également déçus que nous devons décaler le départ. Contents car nous restons encore un peu et que l'on retard cette navigation de 10 jours qui promet d'être secouée, mais déçus car nous voulons aussi profiter des autres îles et que la météo n'était pas si pire!

Nous finirons par attendre près de trois semaines une météo favorable ce qui nous laissera largement le temps de visiter de nouveau Huahine que nous avions vite fait et de retrouver des amis au mouillage.

Nous finissons par partir fin avril. La météo qui est rarement clémente dans cette région ne dérogera pas à la règle. Durant cette navigation vers l'ouest, nous avons eu des orages, des alternances de vent très fable avec des grains à 80 km/hre, et de la pluie quasiment tout le temps. Nous n'avons même pas pu nous arrêter à Palmerston, une île vraiment recluse du Pacifique et peuplé par une seule famille. Comme ils ne recoivent du ravitaillement que tous les 7-8 mois, nous les avions contacté pour savoir quoi leur apporter. Du coup, nous avons 15 kg de sucre qui vont trainer dans les cales. Nous avons donc fait route directement vers Niue.

Le seul réconfort de cette navigation fut un thon de 25 kg que nous avons travaillé au corp pendant 45 mn!