Dès le passage de la frontière, le décor change. Les bordures de routes sont plus propres, les paysages sont un peu différents. Notre première étape est Golfito à un peu plus d’une heure de la frontière. Nous y étions déjà allés lors de notre premier tour du monde en 2005-2007. Golfito est une petite ville toute en longueur le long de la mer. Nous trouvons un hôtel au milieu et y faisons une superbe randonnée à travers les montagnes afin d’atteindre un point de vue. Il n’est pas facile de se remettre à la randonnée en montagne après 10 jours de navigation. Les muscles se fatiguent plus vite et l’humidité de la jungle rend la marche plus difficile, surtout quand le sentier devient quai-inexistant et que ça n’arrête pas de monter.
La forêt est dense en végétation et animaux. En navigation, le silence n’est interrompu que par le ronronnement des vagues. Ici, dans la forêt, les bruits produits par les insectes sont intenses. Il y a des sortes de criquets dans certains arbres et à en croire au vacarme qu’ils font, ils doivent être des milliers. C’était assourdissant! Le bruit résonne dans notre tête et bien que nous découvrions une faune et une flore extraordinaire, le silence du bateau nous parait être un rêve.

Des petits singes nous accompagnent quelques minutes, puis nous croisons une grenouille rouge et enfin nous sommes attaqués par des genres de grosses mouches tenaces et carnivores. C’est la panique, nous n’arrivons pas à les faire partir, nous marchons vite, mais elles nous suivent. Les filles hurlent et se mettent à courir. Nous craignons qu’elles ne prennent pas le bon chemin. On ne sait plus où donner de la tête, mais arrivons à les raisonner, le sommet n’est plus très loin.

Nous aurions aimé faire une randonnée au Corcovado, mais il n’y a rien à faire en moins de deux jours et les filles sont déjà fatiguées de la randonnée que l’on vient de faire. Nous essayons une route vers les montagnes, nous marchons sur la route, il n’y a aucune ombre et il fait très chaud. Léa ne coopère pas du tout. Après un petit pique-nique au bord d’une cascade, nous devons rebroussons chemin.

Nous reprenons les bus pour San Vito que nous pensions être un petit village de montagne. Il est certes en montagne, mais le village n’en a pas le charme. Stef a besoin de verdure, nous prenons donc un petit bungalow dans les bois.

Notre dernière étape au Costa Rica sera Sabalito, une étape agréable. Nous ne devions nous y arrêter que le temps de prendre un autre bus, mais Stef veut rester plus longtemps, sont besoin de verdure n’est pas encore satisfait. Nous prenons notre temps et trouvons une petite gargote assez sympa. Sauf que nous avons bu le jus de fruit de trop. Les filles ont été malade…la tourista. La pauvre Léa a fait de la fièvre et ne parlait plus. Nous avons donc changé nos plans et plutôt que de passer par le volcan Baru pour faire une randonnée, nous sommes rentrés directement au Panama. Avec un arrêt pour visiter la ville de Panama. Cloé voulait vraiment voir les buildings modernes. Nous nous avons été surpris par le vieux Panama. Quand nous nous y sommes arrêté il y a 12 ans, c’était un vrai coupe gorge. Les gangs de rue, la drogue et prostitution régnaient sur chaque rue. À plusieurs reprises, on nous avait avertis du danger. Depuis, le quartier a été rénové. Il n’y a plus d’hôtel miteux, plus de prostitution. Que des beaux bâtiments rénovés et des restaurants gastronomiques. C’est très agréable pour les touristes, malheureusement, les pauvres gens qui habitaient ce quartier ont été parqués dans des HLM encore plus délabrés.

Panama city a son lot de quartiers peu fréquentables. Nous avons marché de la gare de bus à notre hôtel et une voiture c’est arrêté pour nous le déconseiller. Stef a marché seul un fois, et c’est la police qui s’est arrêté pour l’informer du danger. Ils l’ont finalement amené à la gare.