Nous avons demandé à nos amis d'écrire un article sur leur passage sur Esploristo lorsque nous étions aux Bahamas. Et voici ce que les terriens pense de notre vie de marins!
North Eleuthera – Bahamas; du 29 décembre 2017 au 4 janvier 2018
Il y a un sentiment de liberté et d'anticipation en prenant un petit avion à hélices qui nous dépose sur une île des Bahamas dans la noirceur de la nuit. En sortant de la cabane en guise d'aéroport nous retrouvons notre ami Stéphane qui nous attends sur le bord de la route. Il faut trouver un taxi qui pourra nous mener jusqu'à l'eau. En arrivant à la jetée, soufflée par les vents de la mer, nous voyons au loin dans la baie de North Eleuthera ce feu de mouillage d'Esploristo se faire basculé dans le noir, au gré des vagues.
Dans sa petite annexe, Stéphane nous a fait faire du saute-moutons jusqu'au voilier. Nous étions heureux de retrouver les sirènes du bateau: Léa, Cloé et Véronique ! Sans trop attendre et bien assis dans le cockpit du bateau, nous avons été servi de notre premier de nombreux planteurs du voyage! (Un planteur est un cocktail où l'on mélange rhum à bon prix et jus de fruit!)
Les quelques jours avec les Pépins-Esploristo nous ont permis de vivre de belles aventures ! Faire de l'apnée autour d'une épave d'un gros cargo effoueré au fond du lagon. Tout ça à cause d'une manoeuvre pourrie du capitaine qui s'est pris toutes les patates de l'entrée du lagon. (Patates = coraux en forme de champignon). N'empêche qu'il y avait full de poissons et des méga gros méchants baraccuda. Trop cool ! Suite à l'épave, nous avons fait escale sur une petite île où la plage était paradisiaque; sauf peut-être pour les moustiques qui se réveillent à la tombée de la nuit. Véronique et Justin sont allés à la chasse aux langoustes sans succès. Ils étaient déjà tous bien en cage au fond de l'eau !
Le lendemain, nous avons ouvert les voiles pour la passe “Current-Cut”. En faisant gaffe aux patates bien sûr. Durant le trajet, Véronique nous a fait la démonstration de la pêche à la traîne. Résultat: deux gros rougets que nous avons pu manger le soir même ! En route vers la passe, nous avons découvert que nous étions à contre courant. Nous pensions y aller à la voile mais il va s'en dire que nous nous sommes dégonflés assez rapidement. Le lagon se déversait vers nous, crééant d'énormes vagues et un courant de 4 noeuds ! Au moteur à la force de 7 noeuds, nous avancions doucement à un différenciel de 3 noeuds dans une mer agitée.
Le lagon étant peu profond (entre 3 et 4 mètres sur des kilomètres de long et de large), nous devions zig-zagger entre les coraux pour nous diriger doucement vers une petite baie perdue. Nous avions fait les préparatifs pour passer la dernière journée de l'année sur cette plage. Feu de camp, hamburgers et rhum, nous dansions torse nu comme des sauvages avec les amis Cricri et Jean-Marie du bateau XXXX.
La fête s'est poursuivie sur Esploristo. Jean-Marie, guitare à la main, a fait une meilleure job d'animer la soirée que les tounnes sur notre ipod ! Tous chauds de rhum et de champagne, nous sommes allés nous coucher sauf Stéphane qui a dansé toute la nuit sur le pont en petit maillot, en remerciant les étoiles et en conversant avec la lune.
Il est évident à dire que la journée du lendemain fut tranquille pour tout le monde. Nous avons quand même eu l'énergie d'aller à la plage en après-midi et initier des compétitions de course, filmés au ralenti, pour dégourdir les jambes des aventureux. Nous devons clarifier ici que Stéphane dormait toujours au bateau à ce moment là !
Nous avons levé l'ancre le jour suivant, en route pour Hatchet Bay. Il y avait zéro vent mais les prévisions pour la soirée et les jours suivants étaient le contraire. Nous allions attraper la tempête venant de l'Atlantique et qui allait faire tomber le thermomètre de toute la côte est de l'Amérique du Nord.
Hatchet Bay est une petite baie très bien protégée des vents. Nous en avons profité pour nous promener dans le petit village d'Alice Town. En traversant l'île d'Eleuthera sur sa largeur (d'ouest en est), étroite d'un kilomètre, nous avons rejoint l'océan Atlantique. La vue était impressionnante ! La mer était gonflée par le vent. Les vagues cassantes se suivaient les unes derrière les autres soulevant les embruns vers le ciel. Des remous et contre-courants se mélangeaient à la scène. Dans leur naïveté, les enfants étaient prêts à se jeter à la mer pour se baigner !
Nous avons passé la nuit bien à l'abri dans la baie. Malgré cette protection, Esploristo fut bien chahuté par le vent. Le lendemain, nous avons pris le chemin pour esplorister un réseau de grottes de plus d'un kilomètre de long et qui se rendaient jusqu'à la mer. Chauve-souris, stalactites et lac sous-terrain au programme ! Les filles ont été les plus aventureuses. Stéphane et Justin voulait leur bière...
Nos amis esploristiens nous ont accueillis avec beaucoup de chaleur et une saine simplicité. Nous étions heureux de les retrouver dans leur élément et de partager ce moment avec eux. Une expérience inoubliable et à refaire !
Sophie, Mathias et Justin xx