Fakarva est la Mecque des plaisanciers dans les Tuamotu. Son lagon, est tellement réputé qu’il fait partie du patrimoine naturel de l’UNESCO. Fini les mouillages tranquilles. Nous n’avions vu personne avant, à croire que les bateaux sont aimantés et attirés dans les quelques mouillages recommandés par les guides. De ce fait, nous nous retrouvons coincés sur des bouées qui nous espérons tiendront le coup du mauvais temps qui s’annonce!

Mais avant d’être encore séquestré par la pluie pendant quatre jours, nous avons la chance de pouvoir descendre la passe sud en snorkeling…LA raison de notre passage ici.

Le vent très faible, nous permet de sortir de la passe en annexe et de nous laisser dériver avec la marée montante jusque dans le lagon. Nous tenons chacun un bout de corde attachée à l’annexe afin de ne pas être emporté par le courant. Consigne qui devra être répétée puisque qu’au premier poisson, Léa a lâché son bout pour le suivre!

En dessous de nous, les requins semblent complètement indifférents de notre présence, alors que nous combattons nos dernières appréhensions. Nous voyons facilement une vingtaine de requins, pointe noire, gris, recif, dormeur…du moment qu’il n’y a pas de grand blanc! Mais c’est aussi des poissons de toutes sortes et raies que nous côtoyons dans cet aquarium à ciel ouvert. Notre dérive se termine dans une forêt de corail où des mérous géants nous scrutent de leur yeux globuleux. C’est comme dans les manèges, à peine arrivés que nous voulons recommencer!Quand les filles en ont assez ou ont froid, elles ont juste à grimper dans l’annexe. Entre deux sorties snorkeling, nous faisons un pique-nique sur la plage de sable rose.

Nous comprenons facilement pourquoi cette passe est reconnu pour la plongée! Même au pied de notre bateau, le nombre de poissons est impressionnant. Quelques morceaux de pain et c’est par dizaines qu’ils viennent, suivi des requins et rémoras qui les collent toujours.

Nous profitons d’une accalmie pour aller au mouillage d’Hirifa. L’un des plus connu de Fakarava. Mis à part un beau plan pour le kitsurf (que nous ne pratiquons pas), nous ne voyons pas ce qui fait la réputation de ce mouillage. La plage est en corail, et mis à part les bateaux coincés comme des sardines, nous n’avons pas vraiment vu de poissons.

Nous préférons une étape un peu plus au nord, beaucoup plus sauvage. La plage est toujours en corail, mais au moins il y a plein de poissons à voir. Nous rencontrons Norbert, qui nous a offert du poisson qu’il venait d’harponner. Nous l’avons observé de loin, alors qu’il longeait la plage de façon nonchallente avec un grand bâton munit de trois pics. De la plage il arrivait à prendre des poissons perroquets. Décidé nous aussi a pêcher notre pitance, nous sortons notre fusil sous-marin. Mais après plus d’une heure à traquer notre proie, nous rentrons bredouille… Heureusement, il nous reste toujours ceux de Norbert. Nous le retrouvons le lendemain chez lui afin de visiter sa plantation de coco et voir la côte au vent.

À peine arrivés à un mouillage en face d’un lodge, que le propriétaire nous saute dessus: nous sommes recherchés par les gardes-côte! Un avis de cherche a était émis pour Esploristo, le type en est formel! Apparemment quelqu’un s’inquiète de ne pas avoir de nos nouvelles. Bizarre, nous donnons pourtant des nouvelles régulières à nos parents par téléphone satellite à défaut d’avoir Internet. Nous découvrons rapidement que ce sont nos amis plaisanciers qui s’inquiétaient. Du coup, nous sommes devenus populaires… Tout le monde nous cherchaient. Nous avons découvert une belle solidarité entre plaisanciers.

Nous passons rapidement au village de Fakarava afin de faire quelques courses, puis direction l’atoll de Toau.