Tahanea est une réserve ornithologique et n’est donc pas habitée. Quelques personnes viennent 4 mois dans l’année pour la culture du coprah. Malureuement, le cocotier est un arbre envahissant qui se reproduit facilement et qui pompe toute l’eau des sols…conclusion, les motus se transforme en îlots à cocotier. Les oiseaux ne retrouvent donc pas la végétation nécessaire à leur développement, d’où une disparition progressive des oiseaux.

Nous sommes restés dans le sud de l’atoll pendant près de 15 jours. Nous avons posé l’ancre dans un mouillage extraordinaire, appelé le sept par les plaisanciers, du fait de la forme du récif qui forme un 7 parfait vu du ciel. L’endroit était extraordinaire. L’ancre posée dans 3 mètrese fond, une zone protégée de tous les vents, de l’eau très claire et un kaléidoscope de bleu qui défie l’imaginaire.

Nous avons partagé notre temps entre baignade, pique-nique sur la plage et apéros avec deux bateaux qui sont restés quelques jours. Nous avons également initié les filles aux plaisirs du cerf-volant avec la petite voile de kit que nous avons à bord.

Le mauvais temps est cependant fréquent en août… C’est l’hiver après tout. Nous avons passé quelques jours de pluie enfermé dans le bateau. Nous avions changé de mouillage pour visiter le reste du lagon et avons du retourner au 7. Comme dans tous les lagon, on navigue à vue afin d’éviter les patates de corail qui feraient un trou dans la coque en cas de collision et mettraient un terme au voyage…et comme il n’y a personne à la ronde, cela voudrait aussi dire quelques heures de plaisir dans le radeau de survie. C’est donc équipé d’un manteau de pluie que je scrute la mer, depuis l’avant du bateau, afin de déceler des changements de couleurs qui est typique de la présence de patate de corail. Au bout de deux heures de veille, c’est trempé par la pluie et les vagues que nous approchons du mouillage. Le temps que je prenne la barre et que Stef rentre les voiles, avec 35 noeuds dans le nez et trop de voile, nous perdions le contrôle du bateau. Nous venions d’éviter de justesse une patate quand dans un élan de sécurité, je regarde sous la voile de temps que Stef se bat pour rentrer le génois. Une autre catastrophe évitée de quelques mètres…il est temps que l’on arrive!

Notre attention s’est relâchée et nous avons évité