Nous devions initialement commencer notre transatlantique depuis les Canaries, mais comme notre itinéraire change aussi vite que la direction du vent en méditerranée, nous avons décidé de profiter d’une bonne météo pour aller au Cap Vert.

La veille du départ n’était pourtant pas si clément, le mouillage roulait tellement que je n’ai pas pu préparer mes repas et j’ai préféré rester allongée avec les filles à regarder un film toute la matinée pendant que Stef ramenait la voiture de location. Heureusement, la houle s’est calmée l’après-midi et j’ai pu faire mes bocaux. Je prépare généralement quelques repas d’avance pour les longues navigations. Cloé ne veut absolument pas manger de sandwich et je ne peux pas la laisser le ventre vide sous peine de mal de mer.

J’ai également passé un long moment à essayer de caser toutes les courses achetées la veille. Le bateau était déjà trop plein et avec ce que j’ai rajouté nous sommes largement en dessous de la ligne de flottaison. J’ai fini par stocker des céréales dans le four…le seul endroit où il me restait de la place! J’avais probablement des provisions pour 3 mois de navigation. Mais j’ai préféré miser sur l’excès vu que je n’avais aucune expérience traversée. Stef a passé son après-midi à préparer le bateau.

C’est fébrile que nous sommes partis le 23 novembre pour la première étape de la transatlantique en direction du Cap Vert.

Cela faisait à peine 4-5 heures que nous étions partis, qu’il n’y avait plus de vent. Nous sommes partis un peu trop tard et une zone sans vent nous a rattrapés. Après quelques heures de moteur, nous avons préféré  le doux bruit du Spy au vrombissement du moteur.

Au final, cette traversée a duré 8 jours soit 2 jours de plus que la moyenne. La mer était super calme, à peine une faible houle venait déranger notre routine. Et au grand regret de Cloé, nous avons même pu faire de l’école. Nous vivions sur le bateau comme au mouillage. Notre seul manquement et de n’avoir pêché aucun poisson. Même les poissons volants n’ont pas daigné s’échouer sur notre bateau.

Nous sommes arrivés le 1er décembre en après-midi à Palmeira au Cap Vert. Nous étions très excités par cette première étape et nous avons même fait un gros lavage de l’équipage histoire d’avoir l’air propre en arrivant. Nous sommes arrivés juste à temps pour l’anniversaire de Stéphane. Anniversaire fêté dignement avec un bon soupé et même un gâteau.

À peine étions nous arrivés au mouillage qu’un homme est venu en barque pour nous placer et bien sûr nous demander de l’argent. C’est le problème principal du Cap Vert. Il y a toujours des jeunes et moins jeunes qui nous courent après pour nous proposer leur menu service dans l’espoir de gagner quelques escudos.

Bien que le Cap Vert soit en Afrique, c’est très différent du reste du continent. Bien que les gens ne soient pas forcément très riches, les rues sont propres et pavées, les habitations généralement peintes et il n‘y a pas trop de mendicité et les gens sont sympathiques. La capitale culturelle, Mindelo, est très colorée et vivante.

L’épicerie est assez cher, mais les restaurants abordables à condition de manger du poisson. Nous avons mangé à 4 des grillades de poissons, accompagnées de bières et jus pour la modique somme de 16 euros.

Nous n’avons passé qu’une semaine au Cap Vert, le temps de sillonner rapidement 3 îles. Et le 8 décembre, nous sommes partis de la baie de Mindelo pour la transat!

Espargos, capitale de l'île de Sal

Point d'eau municipal

Salle de jeu

Les rues sont tranquilles

Tarrafal sur l'île Sau Nicolau

Sau Nicolau

Rue de Mondelo